Stes Madeleine

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SAINTE MADELEINE. DITE LA BELLE ALLEMANDE. 1510

GRÉGOR ERHART. (1470 - 1540).

TILLEUL. POLYCHROMIE ORIGINALE. HAUTEUR : 1 m 77 - LARGEUR :
44 cm

MUSÉE DU LOUVRE. PARIS
ACQUISITION EN 1902. ANCIENNE COLLECTION SIEGFRIED LÄMMLE




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Sans doute la sculpture de Sainte Madeleine habillée (très peu !) de ses cheveux la plus célèbre ! Et celle qui m'a été le plus envoyée, dans tous les formats, jusqu'à une taille XL dont j'ai découpé les contours mais dont j'ai du replier la silhouette ensuite pour la faire entrer dans un classeur. C'est en 1981 que j'ai emmené ma fille Domitille au Louvre pour aller voir la statue et lui faire acheter la carte en double exemplaires, un pour elle, vraisemblablement perdu par suite de déménagements... et un pour moi, gardé bien précieusement dans le premier des classeurs de reproductions de ma sainte patronne. On peut dire que, presqu'entièrement nue, Marie Madeleine, même si elle n'est plus la jeune femme richement parée, aux parfums subtils, reste d'une grande beauté, elle offre son corps au regard des hommes, ce corps que des anges (disparus) portent jusqu'au ciel. Le sculpteur, grâce à un modelé raffiné, à un traitement somptueux de la chevelure, à un doux visage d'une grande finesse a donné vie à la femme jusqu'à l'animer d'un ligne ondoyante. en y réfléchissant, elle a des airs de la Vénus de Sandro Boticelli peinte 30 ans auparavant.




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MADELEINE PÉNITENTE. 1454. DONATELLO. (1387-1466)

MUSÉE DU DÔME. FLORENCE

PEUPLIER POLYCHROME. HAUTEUR : 1m 88.










J'avais tellement été impressionnée par le texte de Jacques Henric qui m'avait accompagné une dizaine d'années, que lors de ma visite au musée du Dôme, j'ai trouvé la sculpture presque petite ! et je ne résiste pas à mentionner le souvenir du texte ! "C'est ça qui est singulier dans cette sculpture : pour une fois ce n'est pas nous qui regardons, c'est nous qui sommes regardés.... La Madeleine, elle, toute seule dans sa petite salle du musée du Dôme, elle paraît avoir déjà traversé tout ça : l'enfer, le bien, le mal, l'amour, la haine, tranquille elle se retire au désert, livrant son corps aux macérations. Elle est là, debout, long corps ligneux, comme une racine surgit du fond d'un océan, superbe, rongée du dehors et du dedans par les eaux les laves et les pestes, elle avance, reposée, réduite à l'essentiel, os et nerfs, longs bras et longues jambes, mains jointes, le visage dévasté, incendié, ravagé par quel-que puissant acide, peau cloquée, arrachée, viande à vif et pourrie, punissant son corps des soins damnables qu'autrefois elle lui prodiguait, elle passe la Madeleine de Donatello, en proie à une ter-rible joie et une étrange paix, et avec ça, oui, oui, observez la bien sous ses longues tresses de cheveux, scandaleusement, fabuleusement érotique."